Editor WoodBusinessPortal.com team - research, 11 avril 2018
L`industrie du bois tourne a perte au Cameroun et pourtant, le pays est le deuxieme massif forestier mondial apres l`Amazonie. Comment expliquer cette aberration? Un arbitrage politique defavorable L`exportation brute du bois et la limitation au premier degre de transformation sont la cause du deficit observe. En matiere d`exploitation, c`est a partir du deuxieme degre de transformation (produits semi-finis et finis) que le secteur est rentable pour le pays. Le choix politique d`offrir de fait plus facilement les Unites Forestieres d`Amenagement (UFA) que les Unites de Transformation de Bois (UTB) de 3eme et de 4eme degres est tres contestable. Un secteur gangrene par la corruption Il ressort des resultats de l`Evaluation de l`Indice de Perception de la Corruption (EIPC) en 2017 dans le secteur forestier et faunique de l`association Forêts et Developpement Rural (FODER) que les politiques publiques censees generer des ressources pour la croissance du pays sont detournees au profit des interêts personnels. Absence de transparence et de reddition des comptes Cela prospere a cause de l`absence de la redevabilite dans les services publics camerounais c`est-a-dire de la pratique consistant a rendre compte des actes poses dans l`exercice de ses fonctions. A son tour, la non-redevabilite est la manifestation de la faillite des structures de controle institutionnel comme le parlement ou la chambre des comptes, et non-institutionnel comme la Commission nationale anticorruption du Cameroun (CONAC) ou les cellules anti-corruption des ministeres. Un investissement prive etouffe Les reponses actuelles sont timides et manque de volontarisme. Le Cameroun reste dependant de l`exterieur pour les produits finis pourtant depuis 2013, la loi n°2013/004 du 18 avril 2013 fixant les incitations a l`investissement prive encourage la production et la transformation locale a travers des incitations administratives et fiscales. Une telle situation paradoxale appelle a la redefinition de la politique forestiere du pays. Article source: www.afrik.com